Artiste numérique
Directeur artistique et metteur en scène d’expositions artistiques immersives
De la sociologie à l’art social
Gianfranco Iannuzzi a enseigné la sociologie à Venise, sa ville natale, tout en étant déjà passionné par l’image et sa force de communication. A une époque sans ordinateur ni appareil photo numérique, il se consacre à la photographie et en apprend les différentes techniques et langages – du noir et blanc à la diapositive couleur, du portrait au reportage social, de la photo de presse et d’illustration au reportage géographique international. Dans les années 80, il mène un projet photographique sur la déconstruction et la recomposition de la réalité : un processus de création à partir de séries d’images fragmentées et recomposées en une nouvelle vision. Il commence à exposer et intervient aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles en tant qu’artiste invité, repoussant les frontières de la photographie au-delà des médias imprimés traditionnels.
Précurseur de l’art numérique et des expositions immersives
La découverte des Carrières des Baux-de-Provence engage sa création artistique dans un tournant fondamental : il expérimente la projection en format « grand large » et y réalise, en 1992, sa première grande exposition immersive : « Femmes, anges et madones », un parcours dans l’iconographie de la femme dans l’art de la renaissance italienne.
« J’ai ainsi développé ma recherche originale sur la décomposition et recomposition d’images et l’utilisation de l’espace tridimensionnel pour créer un environnement artistique, sensoriel, musical et visuel, immersif et interactif. »
Il réalise alors des installations numériques dans des lieux les plus divers : l’Atelier Cézanne d’Aix-en-Provence, le musée Lapidaire de Narbonne, la Centrale électro-solaire désaffectée de Thémis, l’église du Val-de-Grâce à Paris, les Grottes de La Balme, l’Abbaye de San Galgano en Toscane…
Précurseur dans la création de Centres d’art numériques en France et à l’international, il n’a depuis jamais cessé de proposer de nouvelles créations immersives en intégrant les nouvelles technologies pour permettre à un public toujours plus large d’expérimenter l’art dans une manière moins intellectuelle et plus émotionnelle.
Metteur en scène de Centres d’Art Numérique
Depuis 2010, il travaille étroitement avec la Société Culturespaces au développement de Centres d’Art Numérique, en Europe et dans le monde : les Carrières des Lumières aux Baux-de-Provence (2012), l’Atelier des Lumières à Paris (2016), le Bunker des lumières à Jeju en Corée (2018).
Au printemps 2020, les Bassins de Lumières ont ouvert à Bordeaux. L’ancienne base sous-marine accueille l’exposition immersive « Klimt d’or et de Lumières ». C’est à ce jour la plus grande installation multimédia permanente au monde avec 100 vidéoprojecteurs câblés par fibre optique sur 15 000 mètres carrés de surfaces de projection, l’accompagnement sonore émanant de 80 points de diffusion.
De nouveaux projets de Centres d’Art Numérique sont en cours de réalisation : Infinity Light à Dubaï, Hall de lumières à New York – Manhattan, dans une ancienne banque art déco (2021), Fabrik de lumières à Amsterdam, dans une ancienne usine d’éclairage par le gaz (2021), ainsi qu’une installation muséale dans le Parc Hundertwasser à U-do en Corée du Sud (2022).
Ses expositions et installations immersives sont fréquentées par des millions de visiteurs.
Une approche immersive dans l’image et des sites d’exception
Sa singularité est de proposer une autre façon d’envisager, regarder et vivre l’art en invitant à une déambulation dans l’espace avec un regard pluridimensionnel.
« Je souhaite sortir le public d’une posture de réception classique en l’amenant au cœur de l’exposition, comme sur une immense scène où il devient lui-même partie intégrante de l’œuvre. L’utilisation des technologies multimédias les plus avancées me permet de créer un environnement immersif et interactif dans lequel les visiteurs peuvent circuler librement, en changeant leur propre perception de l’œuvre d’art. »
« Je m’immerge moi-même dans les œuvres d’artistes de renom aussi variés que Klimt, Dali, Van Gogh, Michelangelo ou Leonardo, Picasso ou Chagall, pour les donner à découvrir à un vaste public, amateurs d’art ou simples curieux de tout âge. Je choisis précisément les musiques qui accompagnent la composition de mes scénographies et contribuent à l’émotion partagée.
Quand dans mes expositions, je vois des enfants jouer avec les images aux murs et sur le sol ou des couples s’enlacer et danser sur la musique, le pari est gagné ! »
Gianfranco Iannuzzi utilise l’art en donnant une nouvelle vie à des espaces en déshérence : une carrière aux Baux-de-Provence, une centrale thermique à Leipzig en Allemagne, un bunker à Jeju en Corée du Sud, une fonderie à Paris, une base navale à Bordeaux, une banque à New York…
« Une partie essentielle de mon travail et de ma recherche artistique signifie récupérer et recycler des lieux qui ont un passé, une histoire. Avant d’accepter et de proposer un cadre adapté à sa nouvelle fonction de “théâtre immersif“, j’ai besoin de passer beaucoup de temps à l’intérieur pour pouvoir sentir, comprendre et capturer “l’âme“ du site. Je m’adapte à l’architecture, je préserve la spécificité des surfaces d’origine… »
« Créer (…) une scénographie, recycler, réhabiliter et sublimer des lieux exceptionnels et abandonnés par l’art numérique et immersif, voilà comment je pourrais résumer simplement mon travail. »